dimanche 11 mai 2014

#1 Les Hauts de Hurle-Vent, la cause de mes hurlements



Avertissement : À tous les fans d'Emily Brontë ou de Christophe Maé : passez votre chemin ou prenez un Xanax avant de poursuivre votre lecture. Ceci est un message très sérieux de la rédaction aka moi. 



Les Hauts de Hurle-Vent... Premier roman, mais surtout premier grand succès d'une des soeurs Brontë. Chef-d'oeuvre dont tout le monde clame la grandeur et dont les citations se multiplient sur les tumblrs d'adolescents. Hum... Comment trouver les mots adéquates pour vous dire à quel point j'ai détesté ce roman ? Comment vous décrire exactement la frustration ressentie à chaque fois qu'il m'a fallu reprendre ma lecture ? (oui parce que je fais partie de ces gens très cons qui n'arrivent pas à abandonner un bouquin) Bon, en image, ça passera mieux je pense : à chacune de ces 392 pages, c'était comme être à un concert de Christophe Maé, mais avec toutes les portes verrouillées et sans aucune issue de secours. L'Enfer sur terre, quoi.


Je vous l'accorde, je prends des risques en critiquant dès mon premier article un livre culte de l'époque victorienne, mais cette lecture (qui remonte déjà a quelques années maintenant) m'a tellement révolté qu'il me fallait exorciser la chose.



Intrigue : en très gros, le topo des Hauts de Hurle-Vent, c'est un mec (Mr Lockwood) qui va louer une baraque à Mr. Heathcliff, le gros méchant misanthrope de l'histoire. (méchant dès la toute première page du livre, c'est pour vous dire à quel point je ne me fous pas de votre gueule, hein.) Là où vit désormais Mr. Lockwood, à l’imprononçable Trushcross Grange, parmi le mobilier, on trouve Mrs Dean, une domestique vieille comme Mathusalem pompon qui va nous faire revenir 40 ans dans le passé pour nous expliquer pourquoi Mr. Heathcliff est devenu un gros frustré de la vie. 
Enfant bohémien, Heathcliff a été recueilli par Mr. Earnshaw, père de Catherine et Hindley, qui l'a adopté et aimé comme son fils pendant que le sang de son sang méprisait le nouveau venu. Heathcliff finit par devenir le protégé de Catherine qui ne supporte plus l'acharnement de son frère sur le "nouveau". Au fil des années, l'attachement de Heathcliff envers Cathy se métamorphose en un amour obsessionnel qu'il dissimule à tous. À la mort de Mr. Earnshaw, il s'approprie la fortune familiale et réduit les héritiers à l'esclavage en guise de vengeance diabolique. La malédiction pèsera sur toute la descendance jusqu'au  jour où la fille de Catherine aimera à son tour un être aussi misérable et fruste.
Les Hauts de Hurle-Vent, c'est donc l'histoire d'amour gâchée de deux personnages maudits qui ne savent pas comment s'aimer. 

Mon avis : je pense que vous l'aurez compris, je ne porte pas ce livre dans mon coeur. Bon aussi, il faut  dire qu'en réalité, en me plongeant dans les Hauts de Hurle-Vent, j'étais persuadée de m'attaquer à une véritable histoire d'amour (c'est mon côté cul-cul, que voulez-vous) mais j'ai bieeen vite déchanté : ce n'est qu'une sombre histoire de vengeance. L'acharnement dont fait preuve Heathcliff à vouloir se venger de sa famille adoptive en devient même vite lassant. Je suis pourtant quelqu'un qui adore les héros tyranniques (wesh Joffrey Baratheon) et/ou vraiment torturés (la vitesse à laquelle un homme peut sombrer me fascine) J'y voue même étrangement un culte ! Mais là... Là...

Nous sommes donc en présence de personnage sadique comme Heathcliff, bourreau aigri et tyrannique, qui s'approprie le droit de vie ou de mort sur autrui et nous avons d'autres personnages, plus maso, comme Hareton, le fils de Hindley. *SPOILER* (Et il faut savoir qu'il considère Heathcliff comme son père alors que celui-ci l'élève par vengeance dans des conditions déplorables qui font de lui une brute et un sombre crétin) *FIN SPOILER*

On a de long passage autour de cheminée, un cadre aussi antipathique que ses personnages ennuyeux. Très peu (pour ne pas être mauvaise langue et dire aucun) des personnages sont attachants. Certains même me révulsent... Je me souviens encore avoir hurlé en lisant le nom de Joseph dans un chapitre. Prenons le donc pour exemple : je vous présente le domestique Joseph ! Joseph est un vieux monsieur, très branché Jésus et qui aime marmonner dans sa barbe quand il ne vous invite pas à aller brûler en Enfer. Ignare, il mélange constamment première personne du singulier avec première personne du pluriel. (Je m'demandions c'qu'vous r'ssentiriez si j'crivais comme ça sur que'ques paragraphes... M'bon, j'voulions pas effrayer mes pouliches* dès l'prômier article.) Au fur et à mesure de ma lecture et des apparitions du bonhomme, je suis vite passée de ça à ça.
Bref, tous les personnages sont plus inexpressifs, antipathiques et grincheux les uns que les autres ce qui rend la lecture difficile et fatiguante.


En ce qui concerne l''intrigue, elle n'est pas toujours très clair, les intentions de ses personnages non plus. Et la cerise sur le couscous, c'est que : 
  1. l'intrigue est vraiment longue à se mettre en place.
  2. la fin du roman, plutôt ouverte, pose plus de questions qu'elle ne répond aux nôtres... SUPER. 
Nonobstant, certes, je crache sur ce livre tous les glaviots que je peux, mais il n'en est pas moins bourré de citations que j'ai véritablement adoré. Puis il est quand même intéressant de voir comment est-ce qu'une victime peut se transformer en bourreau... C'est triste, mais je ne peux pas le nier : j'aurai tout de même apprécié certaine chose dans les Hauts de Hurlevent...
Qui plus est, le roman est bâti sur un contraste entre le bien et le mal, la douceur et le rudesse que j'apprécie énormément. Beaucoup de personnages s'opposent tout en s'attirant naturellement. (cf. Cathy et Heathcliff)

Malheureusement, n'ayant pris aucune note au cours ma lecture et celle-ci remontant à quelques années, je ne peux pas me permettre de rentrer dans les détails et d'analyser plus profondément l'oeuvre de Brontë. Je commence même à me demander si je ne vais pas le relire... Quitte à hurler à nouveau à chaque apparition de Joseph...



Les mots de la fin :
  • ma seule grande satisfaction en ayant tourné la dernière page de ce livre a été de pouvoir dire : je t'ai lu, Brontë.
  • je conseille ce roman à Christine Boutin, adepte de relation entre cousin. 


Quelques citations :

« Les gens orgueilleux se forgent à eux-mêmes de pénibles tourments. »
« Je ne peux pas vivre sans ma vie ! Je ne peux pas vivre sans mon âme ! »
« La traîtrise et la violence sont des lances à deux pointes; elles blessent ceux qui y ont recours plus grièvement que leurs ennemis. »



Conseil : gardez l'arbre généalogique des personnages près de vous si, comme moi, vous avez une mémoire de merde. (ou que les personnages ne vous intéressent pas car le livre ne vous intéresse pas)


Smouick, Mina.



* Je vous traite pas de cheval, hein, c'était manière de dire que vous êtes nouveaux en tant que lecteur. QUE LES CHOSES SOIENT CLAIRES.

Note de moi-même à toi-même : ceci est mon premier article, il n'est donc pas parfait. À propos de la structuration des idées, c'est pareil. Mais c'est quelque chose qui viendra avec le temps, hein. Soit indulgent, promis je ferai mieux la prochaine fois, copain.

5 personnes ont commentés ma connerie:

Anais-lemillefeuilles a dit…

Hahaha, je trouve ton article excellent ! Tu as osé te lancer dans une critique négative d'un classique très apprécié, alors chapeau !
Je n'ai pas lu ce livre et j'ai très envie de le lire. Malgré ton avis plus que négatif, je suis curieuse.

J'ai adoré le mot de la fin, c'est trop drôle xD

EncoreUnChapitre a dit…

Bordel !!! J'adore cet article ! x)

Mina a dit…

@Anaïs LeMilleFeuilles : Encore une fois : merciiiiii ! Comme je l'ai écrit dans l'article, ce roman m'a tellement marqué par l'ennui que je ne pouvais pas passer à côté de cette chronique ! xD
J'ai hâte de lire ton avis une fois que tu l'auras terminé ! N'hésite suuurtout pas à venir débattre dessus ! :D

@EncoreUnChapitre : Oh ben ça, c'est super mignon ! Merci beaucoup beaucoup beaucoup ! :D

Kllouche a dit…

Effectivement, on est d'accord ^^ J'adore ta façon de parler de ce bouquin, très drôle, même si je ne me souviens même plus des poils dont tu parles lol

Mina a dit…

@Kllouche Ne t'en fais pas, on est tous guetté par Alzheimer, puis avec tous les bouquins qu'on lit, malheureusement on n'oublie certains détails. :p
Enfin bon, merci beaucoup Kllouche, j'espère que mes articles continueront à t'amuser ! À bientôôôt sur Roulo !

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Smouick.